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Utiliser la L3PL: les Communes doivent être pro-actives en matière de logement!

par | 17 février 2021 | Actualités, Articles de presse, Logement

La question du logement est toujours dans l’agenda politique de la gauche.  Les prix des loyers et le nombre de logements vacants est un défi des futur·e·s élu·e·s après le 7 mars 2021.

Aujourd’hui, près d’un locataire vaudois sur deux dépense plus d’un quart de son revenu pour se loger. Le loyer pèse lourd sur une importante part de la population, notamment les familles aux revenus modestes, les jeunes et les personnes âgées. Votée en 2017 et entrée en vigueur, en janvier 2018, la nouvelle loi sur la préservation et la promotion du parc locatif (L3PL), entend donner aux communes les moyens de mener une politique de logement plus sociale. Avec son règlement, la L3PL offre d’importantes opportunités aux communes de développer une véritable politique publique du logement. Il est du devoir des conseillers communaux et des municipalités de jouer leur rôle d’élu·e·s pour la mise en place des quotas de logement d’utilité publique (LUP) sur leur territoire et l’application de leur droit de préemption. En effet, concernant ce dernier point, les communes bénéficient d’un droit qui leur permet d’acquérir en priorité un bien-fonds mis en vente pour y réaliser des LUP.

La pénurie de logements perdure

Dans le canton de Vaud, de plus de 800’000 habitants, environ 5’700 logements sont disponibles, avec un taux de vacance allant de 1.1% à 1.4%, selon la variance ville- périphérie. L’Office vaudois de la Statistique estime que « malgré sa hausse, le taux de vacance fait toujours état d’une pénurie de logements dans le canton » (juillet 2020). Ce constat est partagé par les milieux politiques et associatifs.

Même si le taux de vacance est passé de 1.1% à 1.4% de 2019 à 2020, en réalité cela signifie que le nombre de logements libres à diminué de 1180. Trois districts du canton affichent un taux de vacance supérieur à 1.5% : Aigle (2.8%), Broye-Vully (2.6%) et Jura-Nord vaudois (1.7%). Alors qu’à Lausanne le taux de vacance est à 0.6%, à Lavaux-Oron à 1.1% et à l’Ouest lausannois à 1.3%. Devant ce constat, les LUP deviennent une réponse essentielle.

Créer du logement aborable grâce à la L3PL

Conformément à la L3PL, quatre catégories de LUP existent. Primo, il y a les logements bénéficiant d’une aide à la pierre, qu’on appelait «logement subventionnés», ensuite, nous retrouvons les logements protégés (LP) pour les personnes âgées, les logements pour les étudiants (LE) qui répondent aux besoins d’une population importante dans un canton bien réputé par ses universités et hautes écoles, et enfin les logements à loyer abordable reconnus d’utilité publique (LLA).

On peut dire que la L3PL et son règlement sont d’excellents outils de la politique sociale en matière de logement, mis à disposition par le canton, pour répondre aux besoins de la population. Néanmoins, ce ne sont pas des baguettes magiques et ils ne permettront pas de construire des logements moins chers, ni de résoudre le problème de la pénurie facilement. Il incombe aux futur·e·s élu·e·s des exécutifs et législatifs communaux de les utiliser pour favoriser la construction de logements sociaux, écologiques et durables. C’est là une question de conscience et de la volonté politique.

Ihsan Kurt

 

Article paru dans Fil rouge, le journal du Parti socialiste vaudois n°3 – Février 2021

Thématiques: Ihsan KurtL3PLLogementLUP