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Prilly, la section du PS a-t-elle 100 ans ?

par | 6 août 2014 | Non classé

Roger Saugy, président a.i.

Article publié dans POINTS FORTS, SOCIALISTES n°72 JUILLET – AOÛT 2014, MENSUEL DU PARTI SOCIALISTE VAUDOISE.

Un conseil, camarade, fais remettre les archives de ta section aux Archives cantonales ! En effet, nous ne pouvons dire si la section, appelée d’abord «parti ouvrier et socialiste » avant d’être simplement PS, a 100 ans !

Mutation de la population

Il est intéressant de regarder la population de Prilly fluctuer avec les années. A l’arrivée du tram,  en     1900 le village comptait 1569 habitants, dont 195 étrangers, en 1950, 3992 habitants et 239 étrangers, pour franchir la barre des 10’000 habitants en 1970, pour culminer à près de 14’000. Puis c’est la chute à 10’000. Elle a dépassé maintenant les  12`000 avec 40 % d’étrangers.
La fluctuation du nombre d’élèves par volée scolaire est tout aussi frappante : plus de 200 élèves du même âge, il y a 50 ans; ce nombre est descendu à près de 100 !

Si Prilly comptait un grand nombre de travailleur du primaire (agriculteurs, horticulteurs, maraîchers, etc.) le nombre des ouvriers a rapidement cru (SICPA en 1927; Bobst en 1937). Les employés, TL, PTT, CFF forment alors la base des membres du parti.
Le parti «socialiste et ouvrier » se préoccupait des effets de la crise. Par exemple, l’initiative du PSS « pour combattre la crise et ses effets » en 1935. Il s’agissait de se fédérer pour freiner la disparition des emplois et la baisse des salaires.

Après guerre : Communistes ou socialistes ?

A la fin de la guerre, le POP a le vent en poupe, alors que le PS se reconstitue.
En 1946, par exemple, il y a 11 conseillers communaux popistes et 8 socialistes. Le premier Municipal de gauche a été un popiste (1946-49). Les Municipaux socialistes suivent : Bulloz, Jean-Petit-Matile, Zollinger, Studzinski, Nicollier, Mottier, Bocquet (qui accéda à la syndicature). En fonction à ce jour, Michel Pellegrinelli et, première femme de gauche, Anne Bourquin Buchi.

Quasi équilibre gauche droite

Dans les années 70, la gauche (socialistes et POP) atteint presque le nombre de sièges de la droite Radicale Libérale et Indépendante (47 contre 53).

Le droit de vote des étrangers a permis de mieux tenir compte de la population migrante. Aujourd’hui, le groupe socialiste au Conseil (24 membres sur 75) est spectulairement multiculturel et varié professionnellement aussi. Evidemment, il y a moins de camarades travaillant de leurs mains que de cadres moyens ou d’intellectuels. Au sein du Conseil, l’apport de camarades italiens, espagnols, portugais, chilien, camerounais, congolais, kurde, israélien, tunisien et algérien a enrichi nos connaissances.

L’étroit territoire (2,2 km2) de Prilly est réduit par la mise à disposition de terrains d’intérêt général : hôpital de Cery, Centre de glace de Malley, abattoirs de Lausanne. Cela nécessite d’être attentifs à l’aménagement du territoire, si l’on veut obtenir de nouveaux revenus fiscaux et offrir un cadre de vie possible pour les classes moyennes.

Le PS de Prilly joue totalement le jeu de la collaboration au sein du PSO (parti socialiste de l’Ouest lausannois) qui correspond au nouveau district. Depuis les années 30, certains osent même souhaiter une fusion des sections … et des communes !

Luttes prioritaires

Logement (à prix raisonnable), services sociaux, passage progressif de la priorité à la voiture à celle de l’humain, utilisation du territoire par une densification intelligente, meilleure intégration des habitants de cultures et d’âges différents.
Notre municipale socialiste a surfé sur les élans fédéraux et cantonaux pour développer spectaculairement l’accueil de la petite enfance et des adolescents.

L’engagement impressionnant des militant-e-s (forte présence au marché, au Stamm du premier vendredi du mois à 18h au Café de la Treille, distribution des divers documents du PSV, PSO, PSP) permet de maintenir de grands espoirs dans l’avenir de la section, même si cela reste une gageure permanente d’occuper tous les sièges du Conseil communal que les électeurs nous confient.