Agée de 29 ans, docteure en droit et avocate stagiaire, Mme Dittli se présente au Conseil d’État.
Quelle est donc la vision du travail de conseiller d’État que porte son parti – et elle-même – pour présenter à cette élection une jeune femme dont le seul parcours professionnel est celui d’une étudiante, puis d’une doctorante, avocate stagiaire depuis peu de temps ?
Être conseiller·ère d’État nécessite, à mon sens, des compétences que seule l’accumulation d’expériences professionnelles et de vie peuvent donner : manager des équipes, faire des choix stratégiques, motiver des collaborateurs et avoir du leadership mais aussi écouter, entendre, négocier, collaborer, respecter les avis contraires et les différences. Si l’on se rappelle la manière dont Mme Dittli a mis fin à la carrière politique de Mrs Neyrinck et Beguelé, on peut douter de sa capacité à entendre les différences…
Quant aux compétences stratégiques et managériales, à moins de laisser les décisions aux chefs de service, de quelles compétences acquises Mme Dittli peut-elle se prévaloir ?
Le parti du Centre n’a aucun élu au Grand Conseil vaudois ce qui permet de mesurer sa faiblesse au niveau cantonal; or, pour des raisons purement électoralistes, il présente Mme Dittli ! de qui se moque-t-on ?
Patrizia Clivaz Luchez
Co-présidente du PS Prilly