Peut-on croire les discours pré-électoraux ? Ne ferait-on pas mieux de les jauger à l’aulne des actes posés par les candidats avant leur campagne électorale ?
Prenons M. Buffat : il est membre de l’ASIN. A ce titre il est anti-européen, ce que confirment tous ses votes au Conseil national. Or, ces six dernières années, les fonds de recherche européens ont investi plus de 600 millions de francs de subventions dans notre canton, dont nos PME ont bénéficié pour plus de 16%. Ce financement est désormais stoppé par l’abandon des négociations de l’accord-cadre. S’il est élu, comment peut-on imaginer que M. Buffat défendra ce dossier, afin de permettre à notre canton de garder sa place dans la recherche et l’innovation européenne et mondiale ?
Autre exemple : actuellement, la population du canton de Vaud augmente et rajeunit, le Canton et les Communes le savent bien et doivent construire des bâtiments scolaires, des gymnases et des écoles professionnelles. Alors, où trouver les moyens nécessaires à ces investissements lorsque la droite promet une baisse d’impôts de plusieurs centaines de millions par année ?
En la matière, doit-on s’attendre à la « manière fribourgeoise ? Dans le canton de Fribourg, à la majorité de droite bien installée, des classes de 27 élèves, voire 29, sont admises, et le constat des enseignantes est clair : « si l’on veut assurer intégration, inclusion, suivi, interaction, capacités transversales, projets, soutien, il faut réduire les effectifs. »[1] Voulons-nous vraiment les recettes de la droite pour les écoles de notre canton ?
Dès lors, comment croire un candidat qui nous dit vouloir favoriser les baisses d’impôts tout en maintenant la qualité actuelle du service public ?
Patrizia Clivaz Luchez
Co-présidente du PS Prilly
[1] «Notre école mérite mieux que des classes surchargées!» Journal du SSP, 1er avril 2022, Matteo Ducret, SSP région Fribourg