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Le poisson

par | 1 janvier 2016 | Municipalité

Michel Pellegrinelli, Muncipal, Travaux et voirie
Publié dans le Prill’héraut, n°9 – novembre 2015

Durant les vacances d’été de cette année, j’ai lu un article, dans un quotidien français, qui m’a laissé quelque peu dubitatif sur la capacité d’attention des hommes.

La journaliste cite dans son article une étude Microsoft Canada du printemps 2015, qui fait allusion à un constat interpellant quant à son fondement : l’homme a une capacité d’attention plus courte que le poisson rouge. Rien que ça, étonnant n’est-ce pas ?

De douze secondes en l’an 2000, celle-ci est passée à huit secondes aujourd’hui. Par contre celle du « goldfish », comme ils l’appellent outre-Atlantique, se maintient, l’ouïe bien fraîche, à une seconde de plus, soit neuf secondes. L’article ne dit pas s’il a été testé en bassin ou en bocal, ni la forme de ce dernier. La journaliste a malgré tout l’honnêteté de préciser que cette étude porte sur la concentration en général et sur celle du consommateur, que nous sommes, face à la publicité et aux médias en particulier. Ouf, les représentants du genre masculin ont eu chaud. Cependant, il est à noter que notre attrait pour les écrans est le principal responsable de cet affaiblissement, notre mode de vie digital réduisant les possibilités de se focaliser sur une seule chose. On savait que l’homme a de la difficulté à faire plusieurs choses en même temps, au contraire de son équivalent féminin, mais de là à nous comparer à un poisson… il devrait y avoir de la marge. Cette comparaison est peu flatteuse mais elle a des arguments : sur l’échelle du regard globuleux, un être humain, les yeux rivés sur sa tablette ou son smartphone, n’arrive pas à la nageoire de notre poisson. En ces périodes pré-électorales, on est en droit de se poser la question sur l’efficacité des publicités et affiches politiques par rapport à cette étude pertinente qui va changer notre vie future.

Mais en positivant, il y a de quoi se réjouir un peu en se disant que nous ne finirons jamais au fond de la cuvette des toilettes ou dans une poêle à frire…

Thématiques: Michel Pellegrinelli